Βυζαντινές τοιχογραφίες στον Ωρωπό

 
δείτε την πρωτότυπη σελίδα τεκμηρίου
στον ιστότοπο του αποθετηρίου του φορέα για περισσότερες πληροφορίες και για να δείτε όλα τα ψηφιακά αρχεία του τεκμηρίου*
κοινοποιήστε το τεκμήριο




1960 (EL)

Βυζαντινές τοιχογραφίες στον Ωρωπό (EL)
Byzantine wall paintings in Oropos (EN)
Peintures murales d'Oropos (FR)

ΧΑΤΖΗΔΑΚΗΣ, Μανόλης

Μη διαθέσιμη περίληψη (EL)
No abstract (available).  (EN)
I · I I . Les restes des peintures murales qui décoraient l'abside et le front sud du bêma de l'église à trois nefs de Saint Georges dans le village byzantin d'Oropos ( Béotie ) ont été transportés au Musée Byzantin d'Athènes, à cause de l'état délabré de l'église (pi. 33). Il s'agit de six figures d'évêques ( Ignace, Grégoire, Chrysostome, Basile, Clément et un autre non identifié) qui ornaient l'hémicycle du bêma, de celle d'un jeune diacre. Les évêques sont réprésentés de face, alignés, en figures isolées comme des icônes (p. 87-91). L'auteur examine d'abord l'évolution de l'iconographie des évêques après l'Iconoclasme, en considérant leur place dans l'église, ensuite la technique et le style. III. Dans un premier stade de cette évolution la place des saints évêques n'est pas fixe. Les saints prélats figurent seulement dans le naos (Sainte Sophie de Constantinople) ou ils sont répartis dans le naos et dans le sanctuaire, dont ils ornent les parois, les arcs, les niches, mais pas l'hémicycle ( Saint Luc, Daphni ). A Néa Moni de Chios les évêques manquent complètement. Dans la première couche des Saints Anargyres de Castoria les Saints Basile et Nicolas sont rejétés dans le narthex. Cette phase ne dépasse pas le Xle siècle (p. 92 -93). Le type des évêques debout, de face, ornant l'hémicycle du bêma, apparaît dès le début du Xle siècle, à Sainte Sophie de Kiev, à Sainte Sophie d'Ochrida, à Panagia Chalkéon à Salonique, en Cappadoce, en Attique (inédites), en Crète; il se trouve encore, mais plus rarement, au Xlle siècle à Chypre (Asinou), à Vodotsa en Serbie, à Néréditsa en Russie, enfin au XIVe siècle dans la chapelle funéraire de la Kahrié Djami. La présence des évêques dans le sanctuaire ne doit pas avoir de rapport avec la liturgie, mais seulement avec la dignité ecclésiastique des personnages représentés. C'est dans de telles représentations probablement que l'auteur « Elpios le Romain» (milieu IXe-milieu Xe s. ) a trouvé le modèle de ses descriptions des « caractères corporels » de dix évêques (p. 93 - 96). Un troisième type avait déjà paru au cours du Xlle siècle, sinon dès le Xle; les évêques officiants dans l'hémicycle. Au Xle (?) à Veljusa (Yougoslavie) on rencontre le type de transition: dans l'hémicycle deux évêques officiants encadrés de deux autres, immobiles, de face. Première couche de Bojana, Nérezi, Servia, Saints Anargyres et Mavriotissa de Castoria, Kourbinovo, Batchkovo, Chypre ( Arakos, Koutsoventi, Lambousa) autant de monuments importants, dont la plupart remontent à la seconde moitié du X I I e , et où se répand le nouvau type. Dans quelques uns (Saints Anargyres, Servia) les évêques des parois du bêma restent encore de face. Mais depuis le XHIe s. tous les évêques du sanctuaire sont tournés vers le centre de l'abside. Il ne s'agit plus d'icônes, mais d'une scène symbolique de la liturgie ( p. 96 - 97 ). L,es évêques d'Oropos, exemple attardé du type des icônes, sont influencés par le type des officiants ; d'une part par le choix des figures : les trois grands, Basile, Grégoire et Chrysostome, sont au centre, ce qui n'arrive que dans le type des officiants ; d'autre part par le costume liturgique : seuls, précisément, ces trois évêques portent le phélonion orné de croix (polystavrion), vêtement qui n'apparaît qu'avec le type des officiants. Les fresques se situeraient donc, du point de vue iconographique, après l'expansion du type des officiants, c'est à dire vers la fin du XIIe siècle (p. 98-99). IV. L'examen de la technique et du style donnent des résultats un peu différants. Malgré le mauvais état de conservation on peut constater que le modelé des visages des évêques est vif : de larges surfaces grisâtres laissent apparaître en reserve la préparation en brun clair, qui ainsi constitue les ombres en même temps qu'elle dessine les traits. Ainsi le modelé est rendu très vif, mais l'importance de la ligne est amoindrie : elle trace d'habitude seulement les contours ( pi. 36 - 37). Sur le visage du diacre (pi. 39) ces contours, bruns - rougeatres, servent d'ombres, tandis que la partie éclairée du visage est d'un grisverdâtre, sillonné par de vifs petits traits blancs, les « lumières » ( p. 99-101). Dans les draperies le modelé est rendu soit par la juxtaposition de couleurs chaudes et froides (brun-gris) soit par divers tons d'une même couleur. La gamme des couleurs est réduite : brun clair, rouge, rose, vert, gris.  V. Au point de vue du style les peintures d'Oropos ne sont à comparer ni avec le style académique de Saint Démètre de Vladimir, ni avec le style dit « monastique », qui est une simplification linéaire plutôt laïque et populaire de grands modèles ( Asie Mineure, îles grecques, Péloponnèse), ni avec le style linéaire et expressionniste de Néreditsa, fors répandu dans les Balkans. Pas plus d'ailleurs qu'avec le style de la fin du Xlle siècle, annoncé déjà à Nérezi, de Saints Anargyres et de Saint Nicolas Kasnitsi de Castoria, de Kourbinovo, d'Arakos (Chypre), dont le maniérisme calligraphique et linéaire reste étranger aux peintures d'Oropos. Dans ces dernières, la simplicité de la draperie ordonnée d'après un rythme tranquille, où sont évités les zig - zags, le sens plastique du modelé des figures, enfin l'expression des visages qui gagnent en profondeur et en pathétique, font penser aux peintures de Milechevo, d'environ 1230 (surtout celles de la Dormition de la Vierge ) et la figure du diacre se rapproche, comme facture et comme expression, de celle d'un jeune diacre d'une chapelle d'Eubée, de 1245. Avec les peintures murales de l'Achiropiitos de Salonique, découvertes récemment et datées d'environ 1230, les rapports ne sont pas très étroits. Pourtant on y retrouve le même sens de monumentalité simple, qui ici provient souvent directement de mosaïques des Ve - Vie s# ; c'est le cas aussi à Milechevo. Seules les proportions très hautes des figures d'Oropos, ainsi que leur élégance, les rapprochent de l'art des Comnènes de la dernière époque. On est donc amené à placer nos peintures dans les premières décades du XlIIe siècle. La présence, inattendue à cette époque, des saints évêques du type d'icônes dans l'hémicycle de l'abside, serait expliquée par cet esprit de retour aux anciens modèles, dont témoignent Achiropiitos et Milechevo ; elle ne pourrait pas être attribuée à un attardement provincial, car leur qualité place ces peintures dans l'orbite d'un grand centre artistique. La présence, d'autre part, d'arcs de forme ogivale dans l'église, confirmerait notre datation. (FR)

info:eu-repo/semantics/article
info:eu-repo/semantics/publishedVersion


Δελτίον Χριστιανικής Αρχαιολογικής Εταιρείας

Ελληνική γλώσσα

1960-01-11


Χριστιανική Αρχαιολογική Εταιρεία (ΧΑΕ) - Christian Archaeological Society (ChAE) (EL)

1105-5758
2241-2190
Δελτίον της Χριστιανικής Αρχαιολογικής Εταιρείας; Δελτίον XAE 1 (1959), Περίοδος Δ'. Στη μνήμη του Νίκου Βέη (1883-1958); 87-107 (EL)
Deltion of the Christian Archaeological Society; Deltion ChAE 1 (1959), Series 4. In memory of Nikos Bees; 87-107 (EN)




*Η εύρυθμη και αδιάλειπτη λειτουργία των διαδικτυακών διευθύνσεων των συλλογών (ψηφιακό αρχείο, καρτέλα τεκμηρίου στο αποθετήριο) είναι αποκλειστική ευθύνη των αντίστοιχων Φορέων περιεχομένου.