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1966 (EN)

Η χάρις του Βυζαντινού κίονος (EL)
La grâce de la colonne Byzantine (EN)
La grâce de la colonne byzantine (FR)

ΜΙΧΕΛΗΣ, Παναγιώτης Α.

Μη διαθέσιμη περίληψη (EL)
No abstract (available).  (EN)
A l'intérieur des églises byzantines, l'architecture présente cette particularité que ses éléments portés paraissent prédominer sur les porteurs. Les colonnes, par rapport aux arcs et aux voûtes qu'ils supportent, ont un fût d'apparence grêle. Ce fait pose le problème de l'esthétique de la colonne byzantine. Demus, exagérant l'impression que donne de l'intérieur l'église byzantine à voûtes principalement, a dit que son architecture ressemble à une « architecture suspendue » et que, par comparaison avec la gothique, elle est « inorganique ». Mais cela signifierait que l'église est comme une caverne de stalactites et que la colonne ne participe pas à l'ordonnance de la construction. Je pense au contraire que la grâce de la colonne byzantine dépend précisément de la périlleuse tentative qu'elle paraît réaliser, légère comme elle est, en soutenant manifestement des poids supérieurs et en l'accomplissant avec aisance. Que la réalité esthétique soit telle, la comparaison entre les anciennes et les nouvelles colonnes des arcades de Saint-Démétrius de Thessalonique, après restauration, le prouve. Parce que les colonnes nouvelles n'ont pas réussi à imiter absolument les anciennes, au point de garder la finesse et le galbe de leur fût, avec des différences de quelques centimètres, elles paraissent lourdes et inélégantes ; bien que plus épaisses, elles ne montrent pas qu'elles résistent mieux que les anciennes. Le rapport de charge et d'appui paraît mieux équilibré que partout ailleurs dans l'architecture classique, qui suit le système de linteau sur colonnes et où colonnes et linteau sont homogènes, c'est-à-dire de même matériau. D'autre part, les formes des colonnes sont « tectoniques » ( architectures ) et non plus purement « phytomorphiques », comme dans l'architecture égyptienne. Cela signifie que les colonnes sont considérées franchement comme supports. Et cependant, de même que la colonne égyptienne tend à se développer en liberté, débarrassée du joug de l'architrave, et y parvient lorsqu'elle acquiert un chapiteau en forme de cloche inversée, parce qu'elle semble avoir une terminaison libre, de même la colonne grecque. C'est pourquoi nous avons trois types de conformation pour la colonne grecque, selon les styles dorique, ionique et corinthien. Parmi eux, le corinthien parait davantage libéré du déterminisme architectural ; la colonne s'élance vers le haut de telle manière que, si on lui enlève l'architrave, elle restera comme une stèle indépendante à terminaison libre. Dans l'architecture byzantine l'architrave est remplacé par des arcs construits en briques cuites, tandis que les colonnes continuent à être en marbre de manière à être monolithiques et de forte résistance. Cette hétérogénéité du matériau crée une différence d'épaisseur dans les arcs portés qui exigent une surface d'assise supérieure à celle qu'offre l'abaque de la colonne grêle. Du moment que l'on ne gonfle pas la colonne, il en résulte la nécessité de Yimposte. L'imposte est un élément intermédiaire entre le chapiteau et les arcs qui prend forme de porte-à-faux. Morphologiquement le chapiteau devient ainsi à deux étages et volumineux par rapport au fût de la colonne. Les arcs paraissent s'appuyer sur des porte-à-faux et les portés dépasser les porteurs. Mais l'impression de poids diminue du fait que dans le système de voûtes byzantin l'on cultive l'esthétique de la surface, car les voûtes se coupent mutuellement sans nervures, à arêtes incorporelles. Cela est facilité par la consistance presque monolithique du matériau et par la légèreté de construction des voûtes. Il y a également la contribution du principe de dématérialisation qui efface la troisième dimension, et le principe de percée qui voile les chapiteaux sous une forme de dentelle exécutée au trépan. En termes plus généraux, dans l'architecture byzantine, s'atténue le principe de différenciation des membres par des saillies et autres éléments intermédiaires, qui règne dans la morphologie classique. L'imposte, en tant qu'intermédiaire entre arcs et chapiteau, est ambigu dans la mesure où il appartient aux arcs ou au chapiteau, de sorte que le chapiteau parait à double étage. Mais, du moment que l'abaque est carré, tandis que l'imposte est un porte-à-faux de surface rectangulaire avec son grand axe transversal à la grand nef, l'imposte a l'air de se tourner pour soutenir les arcs dont les faces forment saillie hors du champ des chapiteaux. Ainsi le couronnement de la colonne parait libéré de son déterminisme constructif et acquiert une terminaison libre. Cela est particulièrement sensible dans le chapiteau en coup de vent. Pour paraître plus légers, les arcs sont surhaussés, tandis que leurs courbes s'élancent à partir de l'imposte et créent une architecture d'arcs dynamique. Cependant, lorsque l'élévation des arcs, du tympan de la coupole, des colonnes et de tout l'édifice prend un caractère de verticalisme, alors l'architecture byzantine perd sa grâce et son équilibre semble dû à une dextérité acrobatique. La prédominance des éléments portés sur les porteurs qui est observée par l'architecture byzantine lui permet d'adopter telles quelles les anciennes colonnes grecques sous les arcs, en liaison avec l'imposte qui élargit en porte-à-faux carré l'abaque du chapiteau. Parfois cette prédominance permet, dans les basiliques paléochrétiennes, comme à Saint-Démétrius de Thessalonique, d'avoir pour chaque colonne un chapiteau différent, comparable à une fleur unique. De toute façon les fûts minces des colonnes byzantines témoignent d'une intention plus profonde des Byzantins : celle de donner l'impression qu'ils soulèvent le firmament du ciel artificiel comme s'ils le tenaient sur les doigts, tellement il parait léger. Ainsi pénètre une touche de grâce dans la sublimité d'expression de l'architecture byzantine. (FR)

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Δελτίον Χριστιανικής Αρχαιολογικής Εταιρείας

Greek

1966-01-11


Χριστιανική Αρχαιολογική Εταιρεία (ΧΑΕ) - Christian Archaeological Society (ChAE) (EL)

1105-5758
2241-2190
Δελτίον της Χριστιανικής Αρχαιολογικής Εταιρείας; Δελτίον XAE 4 (1964-1965), Περίοδος Δ'. Στη μνήμη του Γεωργίου Α. Σωτηρίου (1881-1965); 103-115 (EL)
Deltion of the Christian Archaeological Society; Deltion ChAE 4 (1964-1966), Series 4. In memory of Georgios A. Sotiriou (1881-1965); 103-115 (EN)




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