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Nous présentons ici douze fragments de plats rectangulaires en terre cuite appartenant à la collection gréco-romaine du Musée Benaki. Leur terre-cuite, d'une couleur rouge de brique, est connue comme «Late Roman Β Ware». Lieu de provenance est l'Afrique du Nord et Alexandrie en est le port d'exportation le plus probable. La décoration en relief, modelée en moule, couvre le fond du plat, comme un «emblème». Les petits motifs du bord, modelé séparément, y sont appliqués avant la mise au four. Les premiers cinq fragments (Nos. 12426, 12412, 12411, 12415 et 12417, pi. 96 - 98 et 103β) nous ont permis de reconnaître un sujet mythologique: Pégase, soigné par les nymphes, motif qui est représenté complet sur un plat du Musée du Caire (No. 46742, pi. 98a). Certaines différences dans les détails qui distinguent les fragments Benaki ainsi que le plat du Caire suggèrent Fexistance de plusieurs moules avec le même sujet, ce qui indique la popularité du thème à une époque avancée. La variante du thème que nous examinons provient de l'époque romaine et se trouve aussi aux pavements de la «Villa del Nilo» à Leptis Magna (Ilème siècle). Au Vème siècle nous trouvons ce même sujet aussi sur des carreaux décoratifs provenant également de l'Afrique du Nord. Les six fragments qui suivent appartiennent au fond (Nos. 12405a, 12424, 12433 et 12425, pi. 99 - 101) et au bord de plat (Nos. 12409, 12407, pi. 102 β et 103a). L'emblème représente un sujet chrétien: les apôtres Pierre et Paul trônant des deux côtés d'une croix-monogramme. Sur le bord du plat sont représentées des scènes de l'histoire de Jonas et des scènes de pêche. L'emblème se compose d'éléments partiellement connus, cependant la composition montre une certaine originalité quant à leur combinaison. Ce motif, où la croix se met à la place du Christ, se rencontre dans les arts mineurs surtout à l'époque de Théodose. Le type des saints assis dérive des figures de philosophes et la composition se rapporte sûrement à des synthèses monumentales (p. ex. apside de S. Apôtres à Ravenne). Le résultat de cette petite recherche est que les mêmes ateliers produisent en même temps des pièces aux sujets aussi bien mythologiques que chrétiens dont les traits communs sont d'une part leur attachement à la tradition artistique gréco-romaine et d'autre part la provenance des sujets des prototypes de la peinture monumentale. Leur date ne dépasserait pas les débuts du Vème siècle (les trouvailles de Carnutum procurent un terminus post quem).
(FR)