Dans un monde complexe, les faits s'imposent, têtus, et flanquent un espace immatériel qui ne cesse de s'étendre. Au cœur de ce dédale, une balise scintille: elle a intelligence économique pour nom. Déclinant l'information sous tous ces aspects, elle forme, pour les firmes comme pour les Etats, un sésame des plus précieux. Eu égard à la multiplicité des enjeux, elle s'érige en effet au rang de facteur de production et déroule en perspective le champ toujours en friche de la connaissance. De plus, en tant que clé de l'univers virtuel, elle cerne la notion de savoir ce qui, dans la réalité, se traduit par un bouleversement géostratégique ici des entreprises, là des politiques économiques. En sorte que son accès doit être plus équitablement réparti sur le globe. D'où ce plaidoyer en faveur d'un droit d'ingérence informationnelle qui n'implique ni l'abdication politique, ni le rejet des donnes culturelles. L'intelligence économique, appréhendée comme telle, ne pourra alors que servir la mondialisation.
