Ο Ορφέας του σκότους (Στον κινηματογράφο του Ζαν Κοκτό)

 
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2017 (EN)

Ο Ορφέας του σκότους (Στον κινηματογράφο του Ζαν Κοκτό) (EL)
L' Orphée des Ténèbres (dans le cinéma de Jean Cocteau (FR)

Kolovos, Nikos

Lévénement le plus important de la «vie» d' Orphée fut sa descente dans l'Hadès, à laqualle il se résolut, demeuré inconsolable après la mort de sa bien- aimée Eurydice. La «mort» d' Orphée est le second événement extraordinaire de sa vie. Jean Cocteau s'est limité essentiellement à la description du premier événement pour tourner ses films «Orphée» (1950) et «Le Testament d'Orphée» (1959). Pour Cocteau, le cinéma était poétique par excellence, «un véhicule de poésie», selon ses propres termes. Car l'inventif langage audiovisuel lui donnait la possibilité de dépasser la réalité et de se mouvoir librement dans l'irréalité. Cocteau a vu le mythe secondaire mais universel d'Orphée sous deux angles: a) dans son film «Orphée», comme une série d'ombres rayonnantes et une réunion de corps éphémères. Mais certains d'entre eux traversent le temps du monde d' En-Haut tandis que d'autres se meuvent entre celui-ci et le monde d'En-Bas. Un film qui pourrait être lu comme un étrange film noir mais aussi comme un récit chargé de la parole poétique de Cocteau. b) dans son film «Le Testament d'Orphée», comme une possibilité pour Cocteau lui-même de s'incarner en Orphée. En un poète sensible, mélancolique et inquiet errant entre le monde des Enfers et le monde des vivants, prêt à léguer à l'avenir des poètes sa noble et sage expérience. Par ces deux textes filmiques, Cocteau «a usurpé ou s'est approprié» le mythe d'Orphée. Il en a fait un radeau poétique pour façonner la mer d'ombres qui unit les deux univers, celui d'En-Haut et celui d'En-Bas.«Orphée» est à maints égards une version parodique qui transgresse le mythe archétype. «Le Testament d'Orphée» vient en interprétation authentique et en post-scriptum «narcissique» au film précédent. Mais il s'inscrit aussi comme une destruction de la relation excentrique de Cocteau avec le cinéma. (EL)
Lévénement le plus important de la «vie» d' Orphée fut sa descente dans l'Hadès, à laqualle il se résolut, demeuré inconsolable après la mort de sa bien- aimée Eurydice. La «mort» d' Orphée est le second événement extraordinaire de sa vie. Jean Cocteau s'est limité essentiellement à la description du premier événement pour tourner ses films «Orphée» (1950) et «Le Testament d'Orphée» (1959). Pour Cocteau, le cinéma était poétique par excellence, «un véhicule de poésie», selon ses propres termes. Car l'inventif langage audiovisuel lui donnait la possibilité de dépasser la réalité et de se mouvoir librement dans l'irréalité. Cocteau a vu le mythe secondaire mais universel d'Orphée sous deux angles: a) dans son film «Orphée», comme une série d'ombres rayonnantes et une réunion de corps éphémères. Mais certains d'entre eux traversent le temps du monde d' En-Haut tandis que d'autres se meuvent entre celui-ci et le monde d'En-Bas. Un film qui pourrait être lu comme un étrange film noir mais aussi comme un récit chargé de la parole poétique de Cocteau. b) dans son film «Le Testament d'Orphée», comme une possibilité pour Cocteau lui-même de s'incarner en Orphée. En un poète sensible, mélancolique et inquiet errant entre le monde des Enfers et le monde des vivants, prêt à léguer à l'avenir des poètes sa noble et sage expérience. Par ces deux textes filmiques, Cocteau «a usurpé ou s'est approprié» le mythe d'Orphée. Il en a fait un radeau poétique pour façonner la mer d'ombres qui unit les deux univers, celui d'En-Haut et celui d'En-Bas.«Orphée» est à maints égards une version parodique qui transgresse le mythe archétype. «Le Testament d'Orphée» vient en interprétation authentique et en post-scriptum «narcissique» au film précédent. Mais il s'inscrit aussi comme une destruction de la relation excentrique de Cocteau avec le cinéma. (FR)

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Σύγκριση

Greek

2017-01-31


Ελληνική Εταιρεία Γενικής και Συγκριτικής Γραμματολογίας (GCLA) (EL)

1105-1361
2241-1941
Σύγκριση; Τόμ. 11 (2000); 35-45 (EL)
Comparison; Vol. 11 (2000); 35-45 (EN)

Copyright (c) 2016 Nikos Kolovos (EN)



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